• Les palais des maharadjahs sont d’une beauté et d’un raffinement éblouissants, mais leur construction se fit souvent au prix d’un déboisement massif. On réalisa leurs somptueuses peintures sur un support de stuc, lui-même confectionné à partir de calcaire calciné dans des fours. Or ces fours étaient chauffés au bois, souvent celui du khejri, variété d’acacia essentielle à la préservation des sols et à la survie des animaux et des humains — cet arbre résiste très bien à la sécheresse.

     
    Par un malheureux paradoxe, les peintures de tous ces palais exaltent la splendeur de la nature du Rajasthan de l’époque: eau et animaux sauvages à profusion, forêts touffues, verdure merveilleuse… Au sens propre du terme, les Raos du Rajasthan coupèrent la branche sur laquelle ils étaient assis ! Une leçon écologique qui a inspiré à Irène Frain l’expression: « Le Palais de la Famine », titre du chapitre 2 de son livre « La Forêt des 29 ».


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